Dernières lectures

      J'ai souvent un train de retard pour ce qui est de mes lectures...Il faudrait que je regarde des émissions littéraires mais elles ont tendance à m'endormir...!!!
Alors c'est souvent par bouche à oreille, ou sur les conseils de mes copines que je me lance dans telle ou telle lectutre.
Dernièrement j'ai découvert  l'auteure Amélie Nothomb, et je me régale!
                                                                                  
                                                          

    J'ai commencé avec Cosmétique de l'ennemi, un dialogue entre deux hommes sur le banc d'un aéroport; au fil de la conversation  le suspense monte car rien n'est dû au hasard dans cette histoire: dès l'instant où on commence ce livre, il faut le  finir!!!
    Puis j'ai dévoré Stupeur et tremblements : Embauchée par une compagnie japonaise,  Amélie espère bien pouvoir faire ses preuves dans ce pays qui la fascine tant depuis qu'elle y a séjourné enfant. Les humiliations et les vexations se succèdent et la soumission s'installe : Amélie pensait être traductrice, elle finira dame pipi de l'entreprise… (le livre a été adapté pour le cinéma, avec Sylvie Testud)
    Et je termine aujourd'hui La métaphysique des tubes qui parle de l'enfance d'Amélie au Japon, depuis sa naissance jusqu'à l'âge de trois ans. Il y a beaucoup d'humour dans ce livre car il est écrit à la première personne et c'est marrant de réaliser la façon avec laquelle un bébé peut voir et ressentir  le monde des adultes...
    Il m'en reste deux à lire avant de refaire un stock (par bonheur cette femme écrit beaucoup!), je mettrai le post à jour quand je les ai aurai finis...

    Sinon j'ai lu Chagrin d'école de Daniel Pennac (là en revanche je suis en plein dans l'actualité car il est sorti il y a peu de temps), un livre sur les cancres, écrit par un ancien cancre....
Voici comment l'auteur parle de ce sujet dans une interview:

"Le chagrin d'être cancre relève", dit-il, "du chagrin d'amour. Le cancre a le sentiment d'être profondément inutile, donc indigne d'amour. "

"Revenir sur cette enfance n'a pas été une promenade de plaisir. Il m'a fallu quatre ans pour écrire ce livre, qui semblera peut-être du "Pennac" souriant, avec des anecdotes amusantes, etc. Mais de sentir remonter en mois ces journées interminables, les cours où je ne comprenais rien, les leçons que je ne retenais pas, les devoirs sur lesquels je séchais, non, ça n'a pas été drôle".

Le cancre, c'était lui, "Daniel Pennacchioni...Fils d'un polytechnicien et d'une mère au foyer. Elevé dans une famille aimante et cultivée, dernier de quatre garçons dont les trois premiers ont fait de bonnes études".

Comme il arrive parfois, l'élève Pennac a été "sauvé" de sa "cancrerie" en troisième, par un professeur de français. Celui-ci lui a demandé non une dissertation, mais un roman, que le jeune Daniel livrait, chapitre par chapitre.

Se remet-on d'avoir été mauvais élève ? Pas aisément, même si on le dissimule "par une attitude désinvolte" ou "de joyeux récits à posteriori". En 320 pages, l'ancien dernier de la classe devenu enseignant et romancier à succès raconte son désarroi et son calvaire passés, cet avenir "réduit à rien", l'angoisse des parents. Il y ajoute un message : "pour se sauver à ses propres yeux, le cancre doit s'apercevoir qu'il existe aux yeux des adultes, qu'il a de la valeur pour eux. Et pour ce faire, il faut qu'il sente un certain amour dans la transmission du savoir : l'amour du professeur pour la matière qu'il enseigne, son intérêt réel pour sa classe et pour chaque individu à l'intérieur de cette classe, fût-ce le plus nul".

   Tout le monde: parents, jeunes, profs...devrait lire ce livre!